Flore intestinale : comment la nourrir et la renforcer ?

Saviez-vous que 70% de notre immunité sont assurés par notre microbiote ? Mais qu’est-ce que le microbiote ? C’est un ensemble de micro organismes présents dans notre côlon. Il s’agit de bactéries, parasites, champignons et virus non pathogènes qui travaillent en continu pour faire fonctionner notre système digestif et immunitaire.
Les “bonnes bactéries” sont des petits ouvriers qui se complètent parfaitement et qui ont chacun leur spécificité. Un mécanisme bien huilé qui reste fragile si on n’en prend pas soin.

Comment prendre soin de cette usine ?

Nous sommes ce que nous mangeons. La flore intestinale est en perpétuel équilibre et notre alimentation influe sur cet équilibre. Les micro organismes qui composent le microbiote sont des fins gourmets et ont un petit faible pour les prébiotiques. On retrouve ces derniers dans l’alimentation : les légumes et légumineuses, les fruits et fruits à coque, les céréales complètes, les tubercules et les herbes et épices. Il existe 5 groupes de prébiotiques aux noms un peu barbares :

  • les amidons résistants : présents dans les céréales complètes et les légumineuses entre autres
  • les fructanes : présents dans les céréales complètes, poireaux, asperges, salsifis…
  • les bêta-glucane : présents dans la paroi des céréales
  • les fibres : présentes dans les légumes et légumineuses, les fruits, fruits séchés et fruits à coque, les céréales complètes et les tubercules
  • les polyphénols : présents dans les légumes et les fruits colorés, les légumineuses, les céréales complètes, les boissons comme le thé, le café, le vin (avec modération bien sûr !), le chocolat, le
  • cacao, les herbes aromatiques et les épices…

Cette liste d’aliments riches en prébiotiques est non exhaustive. Votre pharmacien se fera un plaisir de vous développer le sujet si vous êtes intéressé..

Que se passe-t’il si notre flore intestinale est déréglée ?

À l’inverse, si l’on propose à notre microbiote une alimentation riche en viande et protéines mal digérées, en sucres rapides et en mauvaises graisses, l’équilibre est rompu. Le nombre de bonnes bactéries diminue et celui des mauvaises bactéries augmente. Cela engendre des inflammations de l’intestin pouvant s’étendre aux articulations, au foie et même au cerveau. Une alimentation de mauvaise qualité comme décrite plus haut entraîne également la fabrication de TMAO, responsable d’infarctus et d’AVC. L’augmentation des mauvaises bactéries peut aussi provoquer de l’anxiété, voire une dépression, ou encore alimenter un cancer (qui se nourrit d’inflammation et des cellules précancéreuses qu’un microbiote en bonne santé éliminera naturellement). La liste est longue puisque des mauvaises bactéries en trop grand nombre vont provoquer de l’insulinorésistance et jusqu’au diabète mais aussi une prise de poids ou encore le syndrome du côlon irritable.

Qui a envie d’infliger cela à son organisme ? Personne ! Quand on sait que les bonnes bactéries participent à la production de globules blancs efficaces et donc à la construction de notre immunité à 70%, au bon fonctionnement du pancréas et à la digestion de certains aliments, on se dit qu’on a tout intérêt à les chouchouter. Un microbiote en bonne santé assure aussi une bonne relation entre le cerveau et l’intestin, l’équilibre des hormones et la fabrication de vitamines.

Le meilleur médicament c’est notre alimentation. En privilégiant les légumes, les céréales complètes, les bonnes graisses, les légumineuses, vous nourrissez votre flore intestinale et vous l’aidez à se renforcer. Elle peut ainsi jouer son rôle de protecteur de l’organisme et bâtir notre immunité.

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